mardi 31 octobre 2006
« La mythologie est la psychanalyse racontée autrement. On en conviendra plus facilement si l’on considère que l’inconscient est le concept fondamental de la psychanalyse.
L’inconscient est un langage pour peu que l’on traverse les apparences du langage ordinaire ou savant. La mythologie était déjà au temps de Freud considérée comme une antique forme de langage.
Nous montrerons au cours de ces conférences des intrications étonnantes entre les mythes et les concepts de la psychanalyse. »
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Psychanalyse. — Le mot psychanalyse est composé de deux mots grecs : analusis qui signifie, « libération », « analyse » ; et psyché qui signifie « force vitale ». À ne s’intéresser qu’aux signifiants la psychanalyse est la libération de la force vitale. « Tout le psychisme est inconscient » (Freud).
« L’inconscient est une pulsation temporelle » (Lacan).
L’inconscient est ce qui échappe totalement à la conscience. Mais la conscience n’échappe pas à l’inconscient puisqu’elle se trompe. Il y a dans ce qui échappe totalement à la conscience, des processus de création de pensées complexes et parfaites (Cf. La science des rêves, p. 504). Lacan : « au niveau inconscient… Ça parle, et ça fonctionne d’une façon aussi élaborée qu’au niveau du conscient qui perd ainsi ce qui paraissait son privilège » (Les quatre concepts, p. 27).
« L’inconscient parle » (« Radiophonie » in Autres Écrits, p. 435).
Mythologie. — Le mot mythologie est composé de deux mots grecs muthos et logos, qui chacun signifie parole. Muthos : parole, discours, récit. Logos : parole, dire, récit, discours. (cf. Bailly). C’est la parole de la parole, les mots qui parlent d’eux-mêmes.
C’est la parole qui a inventé la mythologie. « La mythologie n’est qu’un dialecte, une antique forme de langage » (Max Müller). Les histoires de la mythologie sont des nœuds de paroles, des situations de langage. La mythologie est le langage de l’inconscient. C’est pourquoi dans la perspective de Freud et de Lacan nous devons nous y intéresser pour mieux comprendre la psychanalyse. Et la psychanalyse enlève aux mythes les uniformes de confection auxquels la conscience s’efforce de les réduire. « L’articulation homophonique d’une représentation en permet la perte… ainsi réalise-t-elle le passage de l’univocité visuelle à l’équivocité phonématique où s’articule le signifiant »… « C’est le monde des mots qui crée le monde des choses » (Écrits, p. 275).
Voir en ligne : « Psychanalyse et Mythologie » - Séminaire de Guy Massat (2006-2007)