Sandor Ferenczi
(1873-1933)
Psychiatre et psychanalyste hongrois, Sandor Ferenczi a d’abord effectué des études de médecine et pratiqué à l’hôpital Saint-Roch, avant d’être séduit par « L’Interprétation des rêves » de S. Freud. En1908, il rend visite au maître de Vienne. Il devient très vite son véritable fils spirituel, échangeant avec S. Freud, une correspondance d’un très haut niveau théorique, avant de s’allonger sur son divan au milieu des années vingt.
Passionné par la technique psychanalytique, un phénomène qu’il juge inhérent à toute analyse : le contre-transfert. Ce terme lui sert à décrire le fait que le psychanalyste lui-même réagit affectivement, et de manière inconsciente, envers son patient. A la suite de cette découverte, il mettra au point sa fameuse technique active, qui milite en faveur d’une intervention plus chaleureuse du psychanalyste au sein de la cure.
Sandor Ferenczi est surtout connu pour avoir publié en 1924, son célèbre ouvrage, Thalassa, dans lequel il élabore une théorie que l’on peut qualifier de phylogénétique de la psychanalyse, selon laquelle l’homme reste à jamais profondément traumatisé par son arrachement au milieu marin, traumatisme que chaque individu revit en étant arraché au milieu intra-utérin à sa naissance.
Fondateur de la Société psychanalytique de Budapest, qui donna tout une mouture de jeunes analystes ingénieux, à l’instar de M. Klein et M. Balint, ainsi que de l’International Psychoanalysis Association (IPA) qui eût un destin moins heureux, Sandor Ferenczi reste, à travers une personnalité et une œuvre d’une richesse incomparable, l’un des plus grands psychanalystes du XXe siècle, dont Freud écrivit de lui, qu’il était mort de son besoin de guérir.
À lire sur Psychanalyse-Paris.com
– Sandor Ferenczi : « Ontogenèses des symboles » (1913).
– Sandor Ferenczi : « Névroses du dimanche » (1919).
– Sandor Ferenczi : « Dégoût pour le petit déjeuner » (1919).
– Sandor Ferenczi : « La “matérialisation” dans le globus hystérique » (1923).
– Sandor Ferenczi : « Frissons provoqués par le crissement du verre, etc. » (1923).
– Sandor Ferenczi : « Symbolisme de la tête de méduse » (1923).
– Sandor Ferenczi : « Un “pénis creux anal” chez la femme » (1923).