« Freud, en effet, avait été le premier à le soutenir : "L’opposé du jeu n’est pas le sérieux, mais la réalité." Lui emboîtant le pas, les premières psychanalystes d’enfants (Hermine von Hug-Hellmuth, puis Mélanie Klein) accentuèrent encore l’importance du jeu celui-ci remplaçant alors le matériel du rêve pour accéder à l’inconscient.
Mais c’est au pédiatre britannique Donald Winnicott que revient de lui avoir donné son véritable statut en psychanalyse, en le définissant comme un phénomène transitionnel, entre objectivité et subjectivité, et en le reliant au plaisir et à la créativité. Le fait que l’enfant soit capable de jouer, n’hésite-t-il pas à affirmer dans Jeu et réalité (1971), revient ainsi à questionner "ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue" » (Catherine Vincent, LeMonde.fr).