
L’incroyable besoin de croire - Julia Kristeva
L’incroyable besoin de croire
Psychanalyse, Croyances et PolitiqueLes «rencontres-débat» du CIPA(
Collège
International de
Psychanalyse et d'
Anthropologie)
avec
Julia Kristeva,
Psychanalyste, Écrivain, Professeur des universités,
Membre de l’Institut Universitaire de France,
en exercice à l’Université Paris 7 - Denis DiderotSamedi 31 janvier 2009, de 14h à 17hÉcole Normale Supérieure
Amphithéâtre Dussane
45 rue d’Ulm — 75005 Paris
(M° Luxembourg ou Monge)Dans une approche psychanalytique et anthropologique Julia Kristeva nous invite dans ses ouvrages,
Cet incroyable besoin de croire et
Thérèse mon amour, à mettre en perspective les questions qui émergent dans la crise des valeurs de notre société et à reconnaître une dette à l’onto-théologie dans la refondation de l’existence humaine.
Ce besoin de croire, profondément humain, fonde les premières relations de l’enfant en adhésion avec le monde et lui impulse la force d’un incroyable mouvement d’investissement tourné vers la vie, inséparable du désir et du plaisir, dans la fougue de la croyance en l’Objet d’amour détenteur de toutes les passions.
Ce besoin anthropologique de croire accompagne l’individu tout au long de sa vie. Freud a donné une place importante au dieu
logos dans l’inconscient, mais en déconstruisant le sujet il a fait du besoin de croire un objet de connaissance séparé de la religion.
Cependant, cet objet, étayé sur un idéal d’absolu prépolitique et préreligieux, prend diverses formes d’élucidations et de sublimations, passerelles qui apaisent le désaccord fondamental entre corps et culture en faisant vivre l’expérience de la créativité.
Julia Kristeva dans sa conceptualisation, plutôt immanentiste, va au-delà du sujet freudien de pensée et d’illusion et interroge le christianisme dans son apport préhumaniste, sa dynamique psychique «j’ai cru et j’ai parlé» mais aussi sa compréhension de la complexité humaine.
L’amour du père idéal et du père de la passion christique, l’expérience de la vie intérieure des mystiques, celle de
Thérèse d’Avila, frayent-ils une voie à la métapsychologie freudienne ?
Dans le cadre de la cure analytique, l’individu peut-il se représenter sa passion pour intérioriser sa souffrance et la dépassionner ? La clinique des états limites nous éclaire sur ces traversées du souffrir.
Dans la crise actuelle des valeurs, l’amour et l’humanisme continueront-ils à représenter l’altérité absolue dans l’aventure humaine ?
CIPA — 7, rue de Madagascar - 75012 Paris
Henri-Pierre Bass, président — Marie-Laure Dimon, vice-présidente
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