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Obsessions

OBSESSIONS

L’obsession, qui est un élément de l’impulsion consciente, peut se montrer à l’état isolé, sans impulsion. Elle est essentiellement du domaine intellectuel et moral, tandis que l’impulsion est du domaine psycho-moteur.

Si elle est aussi grave que l’impulsion au point de vue mental elle est loin d’avoir la même importance au point de vue social, puisque ses conséquences restent presque complètement limitées à l’individu.

Les obsessions sont toujours conscientes, héréditaires, rémittentes, périodiques et intermittentes. Elles s’accompagnent d’angoisse et de phénomènes physiques d’origine émotionnelle. Elles restent toujours les mêmes pendant toute la vie, avec des alternatives de rémissions et de paroxysmes et ne se transforment pas en d’autres formes de maladies mentales. Elles n’aboutissent pas non plus à la démence.

Suivant qu’elles appartiennent à la sphère intellectuelle ou à la sphère morale on a :

A. SPHÈRE INTELLECTUELLE
Folie du doute ;
Onomatomanie ;
Coprolalie ;
Arithmomanie.

B. SPHÈRE MORALE
Délire du toucher ;
Agoraphobie ;
Claustrophobie ;
Pyrophobie ;
Kleptophobie ;
10° Zoophobie ;
11° Zoophilie, folie des antivivisectionnismes.

A. SPHÈRE INTELLECTUELLE.

Folie du doute.

Onomatomanie.

Coprolalie.

Arithmomanie.

B. SPHÈRE MORALE. — Plus communs peut-être sont les troubles obsédants s’accompagnant d’un sentiment de crainte : les phobies que les malades avouent difficilement du reste, se trouvant ridicules, et qu’il faut savoir leur faire avouer en leur décrivant la façon dont ils doivent les éprouver. Ces phobies constituent ce que Morel appelait si justement le délire émotif, terme bien préférable à celui de syndrome épisodique de la folie des dégénérés, et dont il faut jusqu’à nouvel ordre se servir, en le faisant suivre dans les certificats de l’énoncé des symptômes particuliers qu’il offre dans l’espèce.

Délire du toucher.

Agoraphobie.

Claustrophobie.

Zoophobie-zoophilie. — La peur des animaux ou zoophobie est de même ordre que le délire du toucher. Les malades qui en sont atteints craignent toujours d’avoir touché quelque animal venimeux ou enragé. Par contre certaines personnes ont pour les animaux une affection exagérée — zoophilie — à laquelle ils sacrifieraient tous les êtres humains. C’est à cette catégorie de malades qu’appartiennent les antivivisectionnistes qui comptent surtout des femmes parmi leurs adeptes.

Kleptophobie, pyrophobie. — De même que nous avons vu la kleptomanie et la pyromanie, nous avons leurs contraires dans la kleptophobie et la pyrophobie. Les uns ont toujours peur d’avoir pris ou d’être tenté de prendre ce qui ne leur appartient pas. Les autres ont la terreur du feu, des allumettes, des armes à feu, craignent toujours de causer des incendies par leur négligence, et vont s’assurer sans cesse, chez eux, s’ils n’ont rien laissé d’allumé qui puisse communiquer le feu.

Pronostic général et traitement.

Pronostic. — On pourrait multiplier presque à l’infini les différente. espèces de craintes imaginaires et angoissantes que les dégénérés peuvent présenter, sans profit d’ailleurs. Telles sont la gynophobie (peur de la femme), l’astrophobie (peur des orages, des éclairs), la pathophobie (peur des maladies), la pantophobie (peur de tout), la phobophobie (peur d’avoir peur), etc. Le pronostic en est toujours mauvais au point de vue de la guérison. On ne peut espérer que des rémissions plus ou moins longues. Mais les rechutes se reproduisent fatalement, avec, chaque fois, de l’aggravation. Les causes de terreur deviennent plus nombreuses et plus minimes, en même temps que souvent d’autres obsessions se montrent.

Traitement. — On est très désarmé en présence de ces cas-là. Dès que dans l’enfance se manifestent ces tendances, il faut donner à l’enfant une éducation spéciale, pratique, positive, et le moins métaphysique possible, et éviter de frapper son imagination. S’il a des tendances aux obsessions intellectuelles il faut développer son éducation physique ; si c’est aux obsessions morales développer son éducation intellectuelle et son raisonnement.

En tous cas, on doit favoriser beaucoup les exercices physiques, la vie active, au grand air, tous les genres de sports, la gymnastique, le vélocipède, etc. En même temps il faut autant que possible régler avec une discipline très ferme tous les actes de l’existence. Chez l’adulte, ces exercices physiques sont absolument indiqués aussi. Le vélocipède, si répandu aujourd’hui, et qui est à la portée de tout le monde, se recommande particulièrement par l’obligation où il met le sujet de porter toute son attention sur sa machine et le force ainsi à oublier ses préoccupations obsédantes.

En outre des exercices physique il est bon d’instituer un traitement moral consistant à rassurer le malade, à le raisonner, à lui inspirer confiance. Ou lui procure ainsi un soulagement, qui malheureusement ne dure pas. Les voyages, les distractions peuvent aussi amener de bons résultats, mais toujours momentanés. L’hydrothérapie peut rendre aussi des services.

Mais l’internement, l’isolement sont le plus souvent contre-indiqués. Ils n’amènent en général que de mauvais résultats.

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