« L’anecdote suivante, permettra de préciser la distinction que nous avons faite entre le sentiment artistique et le sentiment sexuel. Un élève d’Ingres, M. Amaury Duval, raconte, dans un livre écrit sur l’atelier de son maître, qu’un jour, à l’école des Beaux-Arts, une femme posait toute nue devant plusieurs élèves ; elle n’était nullement gênée par tous les regards dirigés sur sa chair. Tout à coup, au milieu de la séance, elle quitte la pose en poussant un cri et court à ses vêtements pour couvrir sa nudité ; elle venait d’apercevoir à travers une lucarne la tête d’un ouvrier couvreur qui se penchait curieusement pour la regarder » (A. BINET, Le fétichisme dans l’amour).