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Alexandre Cullerre

Pervertis criminels

Les frontières de la folie (Ch. VII, §. IV)

Date de mise en ligne : lundi 26 novembre 2007

Mots-clés :

Alexandre Cullerre, Les frontières de la folie, Chapitre VII, §. IV : « Pervertis pervertis », Éd. J.-B. Baillière et fils, Paris, 1888, pp. 244-254.

CHAPITRE VII
PERVERTIS

—  — —
IV
CRIMINELS

Les impulsions dangereuses sont fréquentes dans la folie confirmée, et poussent les aliénés à l’accomplissement des plus grands forfaits. Les mélancoliques persécutés assassinent par vengeance ou pour se faire un piédestal de leur victime ; les alcooliques délirants tuent par peur, sous l’influence d’hallucinations terrifiantes ; les maniaques épileptiques massacrent par pur automatisme, semblables à un engin destructeur dirigé par une main étrangère. Nous n’avons pas à entrer dans l’examen de tous ces faits dont la nature morbide, hors de doute et admise par tous, est étudiée dans les traités de médecine mentale.

D’autre part, nous avons étudié dans un précédent chapitre les impulsions conscientes chez les déséquilibrés lucides, et nous avons constaté que lorsque ces individus succombent à l’irrésistibilité de leurs idées fixes et commettent quelques actes dangereux, ce n’est qu’après avoir lutté de toutes leurs forces contre la fatalité qui les poursuit et en donnant, la plupart du temps, des marques de regret ou de désespoir.

Mais il existe une troisième catégorie d’impulsifs qui ne saurait être confondue avec les précédentes. Ce qui la caractérise, c’est une obtusion plus ou moins profonde ou un manque complet de sens moral, coïncidant avec l’absence de tout délire et l’intégrité de l’intelligence, d’ailleurs plus ou moins développée.

Il se commet, de temps en temps, de ces crimes qui, par les circonstances étranges et monstrueuses qui les accompagnent, stupéfient l’esprit humain. De cause, il n’y en a point, ou elle si futile qu’on ne saurait y trouver une explication satisfaisante ; de but, on n’en découvre pas davantage ; c’est le crime pour le crime ; par instinct, par besoin, par une sorte d’appétit naturel dont la puissance n’est contrebalancée par aucune force opposée.

L’étude psychologique de cette sorte de criminels, démontre qu’ils sont atteints d’une véritable imbécillité morale. Si, de l’examen personnel, on passe à l’examen des antécédents héréditaires, on trouve chez ces individus les tares psychopatiques les plus graves ; ils appartiennent à des familles où la folie, l’épilepsie, l’immoralité, la débauche et l’idiotie se trouvent réunies. Comment douter de la part considérable que prend l’élément morbide dans la perpétration de certains attentats, quand on voit des jeunes enfants ignorants encore du bien et du mal, faire preuve d’une dépravation effrayante et commettre spontanément les crimes les plus monstrueux ?

On trouve, dans les divers recueils de médecine mentale et légale, des exemples nombreux de ce penchant inné aux actes criminels. Esquirol a rapporté l’observation d’une petite fille qui, dès l’âge de cinq ans, manifestait le désir de tuer sa belle-mère et son petit frère. On la menaçait des plus durs châtiments : « Cela n’empêchera pas, disait-elle, que ma mère et mon petit-frère meurent et que je les tue.

Augustine O…, âgée de douze ans et demie, bonne d’enfants, étouffe successivement, à vingt jours d’intervalle, les deux petits malheureux dont elle avait la garde, « parce qu’ils tantouillaient dans sa soupe et l’ennuyaient parleurs cris.

Le père d’Augustine est un ivrogne et une de ses soeurs, à seize ans, faisait déjà le métier de prostituée. Elle-même a des habitudes vicieuses auxquelles elle associait les enfants dont elle avait la garde [1].

En 1869, un garçon de neuf ans assassinait, à coups de trique, près de Salsbourg, un enfant de quatre ans, et, pendant un mois, vint de temps en temps visiter le cadavre qui n’avait pas été découvert, s’acharnant sur lui, le mutilant et en dispersant les morceaux.

Ce dernier avait tué par pure envie de tuer ; Augustine O…, parce que les enfants l’ennuyaient et qu’ayant vu un chasseur étouffer une perdrix, elle songea à faire de même ; la jeune fille d’Esquirol, parce qu’elle n’aimait pas sa belle-mère et qu’elle avait entendu ses grands parents souhaiter sa mort [2].

Voilà pourquoi les enfants tuent. Mais nous n’insistons pas sur ce sujet qui demanderait des développements hors de proportion avec le cadre de ce travail. Qu’il nous suffise de faire remarquer que ce n’est que par une étude approfondie qu’on arrive à diagnostiquer l’impulsion par imbécillité morale, et qu’il faut toujours soigneusement rechercher, chez les jeunes criminels, des traces possibles d’une névrose convulsive, qui, comme l’hystérie et surtout l’épilepsie, changent totalement l’aspect des choses et substituent les données solides de la pathologie aux appréciations flottantes et discutables de la psychologie pure.

Il faut agir de même lorsqu’on se trouve en présence de crimes accomplis par des adultes sous l’influence en apparence exclusive d’une perversion de la sensibilité morale. Il est rare qu’outre la prédisposition héréditaire, on ne trouve pas chez eux une des formes de la déséquilibration mentale des dégénérés.

À l’âge de 30 ans, Marie Jeanneret [3], qui se croyait des aptitudes pour la médecine, se fait garde-malade après un stage de quelque temps dans une école d’infirmières, à Lausanne. On remarque bientôt que toutes les personnes qui lui passent par les mains ne tardent pas à présenter des symptômes bizarres : ils ont les yeux et les paupières comme paralysés, avec des douleurs à l’estomac ; des crises nerveuses et des accès de délire bruyants ; tantôt riant avec d’énormes yeux effarés ; tantôt pris de vomissements incoercibles. Cinq malades succombent successivement dans la même maison, au milieu des mêmes circonstances étranges ; puis, quatre autres dans deux autres familles.

La fille Jeanneret avait toujours avec elle des fioles contenant des médicaments tant pour son usage personnel que pour les malades qu’elle soignait, et qu’elle gorgeait de poisons (atropine, morphine, tartre stibié) ; suivant curieusement les symptômes qui se produisaient, consultant les pupilles des victimes, annonçant la marche de la maladie et le dénouement fatal quelque temps à l’avance. Elle prédisait même, alors qu’ils étaient en bonne santé, la mort des gens qu’elle avait choisis pour ses épouvantables expériences. Plusieurs autres personnes, droguées par elle, échappèrent miraculeusement à la mort. Il est plus que probable, dit le Dr Chatelain, que sa fatale activité ne s’est pas bornée à ces neuf cas ; à Genève seulement, on parle de huit à dix autres personnes mortes entre ses mains. « Nous-même avons donné des soins à un malade domicilié à Vevey, admis à Préfargier, avec des symptômes nerveux inexplicables alors ; depuis, nous avons appris que l’accusée avait été sa garde-malade avant son entrée dans l’Asile et qu’à cette époque toute la famille avait été malade. »

Sur tous ces faits recueillis par la procédure, la fille Jeanneret a été interrogée à plusieurs reprises par le juge d’instruction. Elle a reconnu avoir administré clandestinement de la morphine et de l’atropine. On sait qu’elle se procurait ces substances auprès des médecins, en prétextant diverses affections (principalement des yeux), et, auprès des pharmaciens, en produisant soit d’anciennes ordonnances, soit des flacons dont l’étiquette indiquait que le précédent contenu avait été une solution d’atropine. Aux six malades qu’elle s’était chargée de soigner, qui ont succombé, et qu’elle est accusée d’avoir empoisonnés, elle a reconnu avoir administré subrepticement de l’atropine, et en avoir fait autant aux trois personnes qui n’ont pas succombé et qui font l’objet de trois autres chefs d’accusation. Seulement, sur tous ces points, elle affirme n’avoir eu aucune intention criminelle, et n’avoir cédé qu’au désir de faire des expériences médicales, ou de procurer du calme aux malades sur lesquels les drogues des docteurs produisaient des effets irritants.

Divers médecins chargés d’examiner l’état de ses facultés déclarent qu’elle est atteinte d’hystérie, mais qu’ils n’ont pu découvrir chez elle aucune anomalie de l’état mental. Voici maintenant quelques détails sur les antécédents de cette singulière criminelle qui fut condamnée à vingt ans de travaux forcés, le jury ayant admis des circonstances atténuantes.

Marie Jeanneret est née en 1836. Restée orpheline dès son bas âge, le développement de son enfance a été retardé par une fièvre nerveuse dont elle fût fort longtemps se remettre. Depuis lors, il lui était resté quelque chose. Elle a toujours été d’un caractère bizarre, difficile, menant une vie agitée et décousue. Elle était inconstante dans ses goûts, manquant de jugement, avec une volonté obstinée, un besoin d’émotions vives, et une disposition à l’intrigue et au mensonge. Elle avait des crises nerveuses qui, malheureusement, n’ont été nettement déterminées par personne. Elle éprouvait aussi des impulsions bizarres, comme par exemple « de verser clandestinement le contenu d’un vase de nuit dans la soupe. » À une certaine époque de sa vie, elle tomba dans l’hypocondrie et se mit à se faire soigner par toute espèce de médecins. Elle aimait les traitements douloureux, et réclamait sans motif des cautérisations au fer rouge ; elle s’instilla pendant trois années de l’atropine dans les yeux, et venait ensuite réclamer des soins pour les troubles de la vision qu’elle éprouvait et les symptômes d’intoxication qui se produisirent à la longue sans qu’elle voulût en reconnaître la cause.

Une de ses bisaïeules était complètement aliénée pendant ses grossesses ; sa mère était très nerveuse ; une de ses grand-tantes était hypocondriaque et s’est suicidée ; la fille de celle-ci avait la même maladie nerveuse et il fallait la garder à vue. Son grand-père maternel est mort subitement dans des circonstances mystérieuses et il est probable qu’il s’est suicidé, car il était également hypocondriaque. Enfin, un autre parent rapproché est hypocondriaque et mélancolique.

Ces antécédents personnels et héréditaires nous expliquent maintenant et le personnage et ses actes. Marie Jeanneret est une dégénérée héréditaire, hystérique, présentant, avec une lucidité intellectuelle à peu près complète, les plus étranges aberrations de la sensibilité morale.

La première chose qui frappe dans ces neuf empoisonnements, fait remarquer le Dr Chatelain qui a bien étudié ce cas d’un si puissant intérêt, est l’absence de de tout motif. Elle n’a aucun but ; elle n’a ni vengeance à satisfaire ; ni mobile d’intérêt à poursuivre : elle tue pour tuer. Peu lui importe le sexe, l’âge, la position, l’état de santé ou de maladie de la victime : elle est irrésistiblement poussée à la faire périr, et rien ne l’arrête, pas même les liens du sang et de l’amitié. Bien plus, ces effroyables hécatombes la laissent impassible. Elles ne lui procurent ni jouissance, ni émotion, ni regret, ni remords. C’est avec une parfaite liberté d’esprit que des renseignements puisés à bonne source la montrent veillant près du cadavre de ses victimes ; leur rendant les derniers devoirs, les ensevelissant de ses mains, et coupant de leurs cheveux, en souvenir. Et-ce ainsi qu’agit un criminel ?

Si dans un cas comme celui de la fille Jeanneret, la perversion affective est manifestement d’ordre maladif, il n’en est pas toujours ainsi, et il arrive souvent que les particularités psychopatiques de l’auteur d’un crime odieux et inexplicable ne sauraient fournir de celui-ci une excuse suffisante.

S’il est un forfait abominable, c’est celui d’une mère donnant la mort à son enfant ; non pas la mort rapide qui suit une impulsion irrésistible, consciente ou non, et qui, par ses circonstances mêmes, décèle son origine pathologique ; mais la mort lente, la mort en détail, amenée peu à peu par les sévices et les violences, par un système savamment organisé de mauvais traitements, précédée d’une longue et douloureuse agonie.

Dans la nuit du 21 au 22 janvier, Alexandre Vilmont, âgé de quatre ans et demi, succombait aux mauvais traitements que lui faisait endurer sa mère depuis six mois. Jusqu’à l’âge de quatre ans, il avait été élevé par son aïeule maternelle. — Chaque jour sa mère le battait, tantôt avec un bâton, tantôt avec un martinet, tantôt avec le tire-pied de son père. L’enfant en était arrivé, quand sa mère lui demandait s’il en avait assez, à répondre : Oui, maman, et à la remercier. Il était presque continuellement renfermé et laissé seul quand ses parents quittaient leur domicile, même pour de longues heures ; et s’il lui arrivait de se salir dans ces circonstances, la mère, en plein hiver, le plongeait dans de l’eau froide et le nettoyai avec une brosse de chiendent. Elle lui mit même un jour des excréments dans la bouche, lui demandant s’il trouvait ça bon. Le cadavre de l’enfant était couvert de contusions. Il fut soumis à l’examen de M. le Dr Danner qui y a compté plus de cent plaies ; une côte était brisée ; sur un doigt de pied un ulcère laissait voir l’os à nu ; et malgré cette plaie douloureuse, chaque dimanche la mère imposait à l’enfant plusieurs heures de marche. Enfin la mort, que tant de souffrances devaient nécessairement amener à bref délai, avait été déterminée par une congestion qui s’était produite à la suite d’un coup de bâton porté sur la tête.

La mère qui a tué ainsi son fils unique par un cruel martyre de six mois n’avait aucun motif sérieux de le faire ; mais dès l’âge de la puberté elle avait présenté des signes d’une perversion profonde des sentiments affectifs. Orpheline, elle avait été tendrement élevée par sa grand-mère et elle prenait plaisir à la tourmenter, à ce point que, dans le pays, on l’accusait d’avoir abrégé ses jours par ses caprices et sa brutalité. Mariée, elle a torturé son mari qui, à plusieurs reprises, a dû fuir, et âgée à peine de vingt-six ans, elle assassine son enfant dans les conditions que l’on sait. Mme Vilmont a été condamnée aux travaux forcés à perpétuité.

Certes, une pareille mère ne saurait être considérée comme une criminelle ordinaire. Était-ce une malade ? Les documents qui précèdent sont loin de suffire pour prononcer un pareil jugement.

Ce qu’on peut dire, du moins, sans crainte de se tromper, c’est que c’était, à la lettre, un monstre, un être incomplet, totalement dépourvu de sensibilité morale.

Mais où est donc la ligne de démarcation du crime et de la folie ? Et de pareils faits ne démontrent-ils pas clairement qu’elle n’existe pas ?

On voit beaucoup plus fréquemment la contre-partie du forfait odieux dont nous venons de nous occuper, et les observations qu’on donne inspirent les mêmes réflexions.

Était-ce une criminelle, ou une folle, cette fille dont Bourdin a raconté l’histoire en ces termes, et qui fit mourir sa mère à petit feu :

Une femme, soeur d’un idiot, mère d’une hystérique, ayant elle-même de la difficulté à parler, sans être cependant ni aphasique ni paralytique, avait auprès d’elle sa mère, bonne vieille très respectable. La mort récente du mari avait mis l’épouse survivante en la libre possession de sa part des biens de la communauté, augmentée des libéralités arrachées à la faiblesse du mari. Il s’agissait de jouir. Les mauvaises langues du village prétendaient que la mère ne reverrait pas Paris. Alors on vit se dérouler une série de scènes étranges. La mère fut comme séquestrée. On ne lui permettait presque pas de communications avec la famille et encore moins avec les étrangers. On laissait la vieille mère dans l’obscurité complète pendant des journées entières, ou bien on allumait des lampes qui n’étaient éteintes que dans l’après-midi, quand le beau soleil d’été descendait sur l’horizon. Dès l’aube du jour, on servait un repas copieux et, vers le crépuscule, on apportait la tasse de café au lait. Il était défendu aux serviteurs de faire connaître à la prisonnière le jour de la semaine ou la date du mois. En toute chose on cherchait à dérouter la pauvre vieille femme afin de lui arracher des paroles contraires à l’état des choses et propres au besoin à la faire passer pour démente. La mère résistait. En présence des étrangers et quand elle était libre de sa parole, elle s’exprimait avec rectitude et sans manquer aux règles du bon sens. Lorsque la fille paraissait, la mère se taisait. Quelquefois la mère et la fille restaient seules en présence. Les portes étaient bien closes. Des oreilles indiscrètes entendaient les cris étouffés de la vieille et le lendemain les serviteurs trouvaient son corps couvert d’ecchymoses. Si les actes de la fille étaient mauvais, ses paroles étaient douces et mielleuses Quand on demandait des nouvelles de la mère retenue dans son lit, la fille, frottant ses yeux sous prétexte d’essuyer une larme absente, gémissait et donnait cours à l’expression d’une vive douleur. En face de ces démonstrations hypocrites, que se passait-il ? La mère a-t-elle toujours eu la nourriture nécessaire et appropriée ? A-t-elle été purgée contrairement aux prescriptions du médecin ? Autant de questions qui n’ont pas reçu de réponse. — Finalement la mère n’a pas revu Paris. Elle a été inhumée avec pompe et placée sous une dalle élégante [4].

Cette observation nous éloigne encore d’un degré de la folie pour nous rapprocher du crime, car le sujet a pour agir un motif dont la puissance est malheureusement bien forte sur un grand nombre d’individus : l’intérêt. Mais l’intérêt n’explique ni les cruautés, ni les tortures infligées à la victime. Celles-ci relèvent d’une perversion morale manifestement préparée par l’hérédité morbide, et par ce côté, du moins, semblent échapper au domaine du crime pour se rapprocher de celui de la pathologie.

P.-S.

Texte établi par PSYCHANALYSE-PARIS.COM d’après l’ouvrage de Alexandre Cullerre, Les frontières de la folie, Chapitre VII, §. IV : « Pervertis pervertis », Éd. J.-B. Baillière et fils, Paris, 1888, pp. 244-254.

Notes

[1Annales méd.-psych., 1878.

[2Annales méd.-psych., 1869.

[3Chatelain, Considérations médico-légales sur l’état mental de Marie Jenneret, convaincue d’avoir commis neuf empoisonnements (Annales méd.-psych., 1869).

[4Société méd.-psych., 28 janvier 1878 (Annales, 1878).

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