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Richard von Krafft-Ebing

Épilepsie

Psychopathia Sexualis : IV. — Pathologie spéciale

Date de mise en ligne : mardi 31 mars 2009

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Richard von Krafft-Ebing, Études médico-légales : Psychopathia Sexualis. Avec recherche spéciales sur l’inversion sexuelle, Traduit sur la 8e édition allemande par Émile Laurent et Sigismond Csapo, Éd. Georges Carré, Paris, 1895.

Les phénomènes de la vie sexuelle morbide dans les diverses formes et états de l’aliénation mentale. — Entraves psychiques. — Affaiblissement mental aigu. — Faiblesse mentale consécutive à des psychoses, à des attaques d’apoplexie, à une lésion de la tête ou à un lues cerebralis. — Démence paralytique. — Épilepsie. — Folie périodique. — Psychopathie sexuelle périodique. — Manie. — Symptômes d’excitation sexuelle chez les maniaques. — Satyriasis. — Nymphomanie. — Satyriasis et nymphomanie chroniques. — Mélancolie. — Hystérie. — Paranoia.

ÉPILEPSIE

Il faut ajouter aux maladies dont nous venons de parler l’épilepsie, qui est souvent une cause d’affaiblissement psychique et qui peut donner naissance à tous les faits de satisfaction sexuelle brutale dont nous venons de parler.

D’ailleurs, chez beaucoup d’épileptiques, l’instinct génital est très vif. Dans la plupart des cas, il est satisfait par la masturbation, parfois par des actes obscènes avec des enfants, par la pédérastie. La perversion de l’instinct suivie d’actes sexuels pervers ne semble se rencontrer que rarement.

De beaucoup plus importants sont les cas, — qu’on cite de plus en plus fréquemment dans les ouvrages spéciaux, — les cas dans lesquels les épileptiques ne présentent pendant certains intervalles aucun symptôme de sexualité excessive, mais seulement au moment des accès épileptiques, quand ils sont dans un état d’exception psychique équivalent ou post-épileptique.

Ces cas ont été jusqu’ici à peine analysés au point de vue clinique, et nullement au point de vue médico-légal ; ils méritent pourtant une étude approfondie, car on pourrait ainsi mieux juger certains actes contre la morale et certains viols, et éviter par ce moyen certains arrêts injustes des tribunaux.

Les faits suivants feront clairement ressortir que les altérations du cerveau, qui se produisent à la suite des affections épileptiques, peuvent occasionner une excitation morbide de la vie sexuelle [1].

De plus, dans les états d’exception psychique, l’épileptique a les sens troublés et se trouve sans résistance contre ses impulsions sexuelles.

Depuis des années, je vois un jeune épileptique, très taré, qui, toutes les fois qu’il a eu des accès réitérés, s’élance sur sa mère et veut la stuprer. Le malade reprend ses sens après un certain temps, mais avec amnésie pour les faits qui se sont passés. Dans les intervalles, c’est un homme d’une moralité sévère et qui n’a pas de besoins sexuels.

Il y a quelques années, j’ai connu un valet de ferme qui, au moment de ses accès épileptiques, se livrait à une masturbation effrénée. Pendant les intervalles, sa conduite était irréprochable.

Simon (Crimes et délits, p. 220), fait mention d’une fille épileptique de vingt-trois ans, de la meilleure éducation et d’une moralité des plus sévères, qui, dans l’attaque de vertige, murmure quelques paroles obscènes, soulève ensuite ses jupons, fait des mouvements lascifs et cherche à déchirer son pantalon fermé.

Kiernan (Alienist und Neurologiste, janvier 1884) raconte qu’un épileptique avait toujours comme aura de ses accès la vision d’une belle femme en position lascive et qu’il en avait de l’éjaculation. Après des années et à la suite d’un traitement bromuré, cette vision a été remplacée par celle d’un diable qui l’attaque avec un trident. Au moment où celui-ci l’atteint, il perd conscience.

Le même auteur fait mention d’un homme très respectable qui avait deux à trois fois par an des accès épileptiques suivis de rage dysthymique et des impulsions à la pédérastie qui duraient huit à quinze jours ; il parle ensuite d’une dame qui, à la ménopause, avait des accès épileptiques avec des impulsions sexuelles pour un garçon.

Observation 150. — W..., sans tare, autrefois sain, intellectuellement normal, tranquille, bon, de mœurs décentes, non adonné à la boisson, manqua d’appétit le 13 avril 1877. Le 14 au matin, en présence de sa femme et de ses enfants, il se leva brusquement de son siège, s’élança sur une amie de sa femme, la conjura et conjura sa femme ensuite de lui accorder le coït. Repoussé, il fut atteint immédiatement d’une crise épileptiforme, à la suite de laquelle il se mit à rager, cassant ce qu’il trouvait, jetant de l’eau bouillante à ceux qui voulaient l’approcher et jetant un enfant dans le foyer. Bientôt après il devint calme, resta troublé pendant quelques jours encore et recouvrit ensuite ses sens mais avec une amnésie complète pour tout ce qui s’était passé (Howalewsky, Jahrbuescher f. Psych., 1879).

Un autre cas étudié par Casper (Klin. Novellen, p. 267) dans lequel un homme ordinairement très convenable, attaqua à peu d’intervalle quatre femmes dans la rue (une fois même devant deux témoins) et en viola une, quoique son épouse, jeune, jolie et saine, habitât tout près, — peut être aussi rattaché à une épilepsie larvée, d’autant plus que l’individu en question avait de l’amnésie de ses actes scandaleux.

La nature épileptique des actes sexuels est incontestable et claire dans les observations suivantes.

Observation 151. — L..., fonctionnaire, quarante ans, époux affectueux, bon père, commit, en quatre années, vingt-cinq délits graves contre les mœurs pour lesquels il eut à purger des peines d’emprisonnement d’assez longue durée.

Comme premier chef, il était accusé d’avoir, en passant à cheval, mis à nu ses parties génitales devant des filles de onze à treize ans et attiré l’attention de celles-ci par des paroles obscènes. Même étant en prison, il s’est montré (genitalibus denudatis) à la fenêtre qui donnait sur une promenade très fréquentée.

Le père de L... était un aliéné, le frère de L... a été un jour rencontré dans la rue, vêtu seulement d’une chemise. Pendant son service militaire, L... eut deux fois des syncopes très graves. Depuis 1859, il souffrait d’étranges accès de vertige qui devenaient de plus en plus fréquents ; il devenait alors tout faible, tremblait de tout son corps, devenait d’une pâleur de mort ; un voile obscurcissait ses yeux, il voyait de petites étincelles scintiller ; il était obligé de s’appuyer pour ne pas tomber. Après des attaques plus violentes, grande fatigue et sueurs profuses.

Depuis 1861, grande irascibilité qui attirait des blâmes sévères à ce fonctionnaire dont on avait toujours à se louer dans le service. Sa femme le trouvait changé : il y avait des jours où il se démenait comme un fou à la maison, se tenait la tête entre les mains, la cognait contre le mur et se plaignait de maux de tête. Pendant l’été de 1869, le malade est tombé quatre fois par terre, restant engourdi et les yeux ouverts.

On a constaté aussi des états de crépuscule intellectuel.

L... prétend ne rien savoir des délits qu’on lui reproche. L’observation a fait constater d’autres accès plus violents de vertigo epileptica. L... n’a pas été condamné. En 1875, il s’est développé chez lui une dementia paralytica qui se dénoua bientôt par la mort. (Westphal, Archiv f. Psych., VII, p. 113).

Observation 152. — Un homme de vingt-six ans, ayant de la fortune, vivait depuis un an avec une fille qu’il aimait beaucoup. Il faisait le coït rarement, ne se montrait jamais pervers. Pendant cette année, il a eu deux fois, après des excès alcooliques, des crises épileptiques. Le soir, après un dîner où il avait bu beaucoup de vin, il alla dans l’appartement de sa maîtresse, entra d’un pas ferme dans la chambre à coucher bien que la fille de chambre lui eût dit que sa maîtresse était sortie. De là il alla dans une autre chambre où un garçon de quatorze ans dormait : il se mit à le violer. Aux cris du garçon qu’il avait blessé au prépuce et à la main, la bonne accourut. Alors le malade laissa le garçon et fit violence à la bonne. Il se coucha ensuite et dormit pendant douze heures. En se réveillant, il ne se rappelait que sommairement de son ivresse et du coït. Plus tard, il a eu à plusieurs reprises des crises épileptiques. (Tarnowsky, op. cit., p. 52).

Observation 153. — X..., homme du meilleur monde, mène depuis quelque temps une vie très dissolue et a des attaques d’épilepsie. Il se fiance ensuite. Le jour fixé pour le mariage, peu de temps avant la cérémonie nuptiale, il paraît au bras de son frère dans la salle remplie d’invités pour la noce. Arrivé devant sa fiancée, denudat coram publico genitalia et masturbare incipit. On l’amène immédiatement dans une clinique psychiatrique ; en route il se masturbe sans cesse et il est encore, pendant quelques jours en proie à cette tentation. Le paroxysme passé, le malade n’avait qu’un souvenir très vague des incidents qui venaient de se passer, et il ne put donner aucune explication de sa manière d’agir. (Le même.)

Observation 154. — Z..., vingt-sept ans, très chargé de tares héréditaires, épileptique, viole une fille de onze ans et la tue ensuite. Il nie le fait. Amnésie. L’état d’exception psychique au moment du crime n’a pas été démontré. (Pugliese, Arch. di Psich., VIII, p. 622.)

Observation 155. — V..., soixante ans, médecin, a commis des actes obscènes avec des enfants ; il a été condamné à deux ans de prison. Le docteur Marandon a constaté plus tard des accès de peur épileptoïdes, démence, délire érotique et hypocondriaque par moments, accès d’angoisse. (Lacassagne, Lyon médical, 1887, nº 51.)

Observation 156. — Le 4 août 1878, la fille H..., âgée de presque quinze ans, cueillait, en compagnie de plusieurs petites filles et petits garçons, des groseilles sur la route publique. Tout d’un coup, H... terrassa la petite L..., âgée de neuf ans et demi, la dénuda, la tint ferme et invita A... âgé de sept ans et demi et O... âgé de cinq ans à exécuter une conjunctio membrorum avec la fille, ce que ces deux petits garçons firent réellement.

H... avait une bonne réputation. Depuis cinq ans elle souffrait d’irritabilité nerveuse, de maux de tête, de vertiges, d’accès épileptiques et s’était arrêtée dans son développement physique et intellectuel. Elle n’est pas encore menstruée, mais elle présente le molimen menstruale. Sa mère est suspectée d’épilepsie. Depuis trois mois, H... avait souvent, après ses accès, fait des choses de travers sans en avoir souvenance.

H... paraît déflorée. Elle ne présente pas de défectuosités intellectuelles. Elle déclare ne rien savoir de l’acte dont on l’accuse.

D’après le témoignage de sa mère, elle avait eu le matin du 4 août un accès épileptique et sa mère lui avait, pour cette raison, donné l’ordre de ne pas quitter la maison. (Purkhauer, Friedreichs Blætter f. ger. Med., 1879, II. 3.)

Observation 157. (Actes d’impudicité en état d’inconscience morbide chez un épileptique). — T..., percepteur d’impôts, cinquante-deux ans, marié, est accusé d’avoir pratiqué depuis dix-sept ans des actes d’impudicité avec des garçons en les masturbant ou en se faisant masturber par eux. L’accusé, un fonctionnaire jouissant de la plus grande estime, est consterné de cette accusation terrible, et prétend ne savoir absolument rien des actes qu’on lui impute. Son intégrité mentale paraît douteuse. Son médecin particulier, qui le connaît depuis vingt ans, fait remarquer le caractère sombre et renfermé de T..., ainsi que ses fréquents changements d’humeur.

Mme T..., de son côté, rapporte que son mari a voulu un jour la jeter à l’eau, qu’il avait de temps en temps des accès pendant lesquels il arrachait ses vêtements et voulait se jeter par la fenêtre. T... ne sait rien non plus de ces faits. D’autres témoins aussi rapportent des changements d’humeur surprenants et des bizarreries de caractère de l’inculpé. Un médecin prétend avoir constaté chez lui par moments des accès de vertige.

La grand’mère de T... était une aliénée, son père était tombé dans l’alcoolisme chronique et avait, dans ses dernières années, des accès épileptiformes ; le frère de ce dernier était un aliéné qui, dans un accès de délire, avait tué un parent. Un autre oncle de T... s’est suicidé. Des trois enfants de T.... l’un était idiot, un autre louchait, et le troisième a souffert de convulsions. L’accusé déclare avoir eu, par moments, des accès pendant lesquels sa conscience s’était troublée, de sorte qu’il ne savait plus ce qu’il faisait. Ces accès étaient précédés d’une douleur en forme d’aura dans la nuque. Il éprouvait alors le besoin de respirer de l’air frais. Il ne savait pas où il allait. Sa femme le satisfaisait bien sexuellement. Depuis dix-huit ans il a un eczéma chronique au scrotum (ce fait a été prouvé) qui lui cause une excitation sexuelle extraordinaire. Les avis des six médecins étaient contradictoires (facultés mentales intactes — accès d’épilepsie larvée) ; les voix des jurés furent partagées, de sorte qu’il y eut acquittement. Le docteur Legrand du Saulle, appelé comme expert, constata que jusqu’à l’âge de vingt-deux ans T... avait chaque année uriné dix à dix-huit fois dans le lit. Après cette époque l’incontinence nocturne avait cessé, mais depuis il y avait des heures pendant lesquelles l’esprit de T... était voilé et il avait de temps en temps de l’amnésie. Bientôt après T... fut de nouveau poursuivi pour outrage aux mœurs commis en public ; cette fois, il fut condamné à quinze mois de prison. En prison il était toujours malade et ses facultés mentales s’affaiblissaient à vue d’œil. Pour ce motif il fut gracié, mais sa faiblesse mentale progressait de plus en plus. À plusieurs reprises on constata chez lui des accès épileptiformes (crampes toniques avec perte de la conscience et tremblements). (Auzouy, Annal. méd.-psychol., 1874, novembre ; Legrand du Saulle, Étude méd.-légales, etc., p. 99.)

Nous allons clore cette énumération si importante au point de vue médico-légal par le cas suivant d’un délit de mœurs commis avec des enfants, cas que l’auteur a personnellement observé et ensuite rapporté dans Friedreichs Blætter [2].

Le cas est d’autant plus curieux qu’on a pu établir avec certitude qu’au moment de l’acte, il y avait inconscience épileptique et que — ainsi qu’il ressort des species facti donnés en latin pour des raisons qu’on comprendra, — les procédés de raffinement sont pourtant possibles dans cet état.

Observation 158. — P..., quarante-neuf ans, marié, interne d’un hospice, est accusé d’avoir, le 25 mai 1883, commis dans sa chambre les horribles délits de mœurs suivants sur la personne de la petite D..., âgée de dix ans, et sur la petite G..., âgée de neuf ans.

Voici la déposition de la petite D. :

J’étais avec G..., et ma petite sœur J..., âgée de trois ans, dans le pré. P..., nous appela dans sa chambre de travail et en ferma la porte aux verrous. Tum nos exosculabatur, linguam in os meum demittere tentabat, faciem que mihi lambebat ; sustulit me in gremium, bracas aperuit, vestes meas sublevavit, digitis me in genitalibus titillabat et membro vulvam meam fricabat ita ut humidam fierem. Lorsque je criai, il me donna douze kreutzers et me menaça de me tuer d’un coup de fusil si je disais un mot de ce qui s’était passé. Finalement il m’invita à revenir le lendemain.

Voici la déposition de la petite G. :

P., nates et genitalia D..., se exosculatus, iisdem me conatibus aggresus est. Deinde filiotum quoque tres annos natum in manus acceptum osculatus est nudatumque parti suæ virili appressit. Postea quæ nobis essent nomina interrogavit, ac censuit genitalia D..æ meis multo esse majora. Quia etiam nos impulit, ut membrum suum intueremur, manibus comprehenderemus et videremus, quantopere id esset erectum.

Dans son interrogatoire du 29 mai, P..., allègue qu’il ne se souvient que vaguement d’avoir, il y a peu de temps, caressé et embrassé des petites filles et leur avoir donné des cadeaux. S’il a fait autre chose, il ne doit avoir agi ainsi que dans un état d’irresponsabilité complète. D’ailleurs, depuis qu’il a fait une chute, il y a plusieurs années, il souffre de maux de tête. Le 22 juin il ne sait rien des faits du 25 mai, et il ne se souvient pas plus de son interrogatoire du 29 mai. Cette amnésie est pleinement confirmée au cours des débats contradictoires.

P..., est issu d’une famille de cérébraux ; un de ses frères est épileptique. P... était autrefois adonné à la boisson. Il est exact qu’il a eu une lésion à la tête il y a plusieurs années. Depuis il eut pendant des intervalles de plusieurs semaines ou de quelques mois, des accès de troubles mentaux précédés de morosité, d’irritabilité, un penchant à l’abus de l’alcool, de l’angoisse, un délire de la persécution qui allait jusqu’aux menaces dangereuses et aux actes de violence. En même temps, il avait de l’hyperesthésie acoustique, des vertiges, des maux de tête, des congestions cérébrales. Tout cela lui causait un grand trouble d’esprit et une amnésie pour la période d’accès qui durait souvent des semaines entières.

Dans les intervalles, il souffrait de maux de tête au niveau de sa blessure (petite cicatrice cutanée à la tempe droite, douloureuse à la pression). Par l’exacerbation du mal de tête il devient irrité, morose au point d’être las de la vie ; il a une certaine exaltation du sensorium. En 1879, P..., se trouvant dans cet état, a commis tout à fait impulsivement une tentative de suicide, dont il ne se souvenait plus après. Bientôt après, reçu à l’hôpital, il faisait l’impression d’un épileptique et fut pendant une période prolongée soumis à un traitement par le bromure de potassium. Reçu vers la fin de 1879 à l’hospice des infirmes, on n’observa jamais chez lui de crise épileptique proprement dite.

Dans les intervalles, c’était un brave homme, laborieux et bon, et qui n’a jamais montré trace d’excitation sexuelle, même dans son état d’exception ; d’ailleurs il eut jusqu’à ces derniers temps des rapports sexuels avec sa femme. À l’époque de l’acte incriminé, P... présenta les symptômes d’un accès imminent et pria le médecin de lui faire donner du bromure de potassium.

P..., affirme que, depuis sa chute, il ne peut plus supporter les excès de chaleur ni d’alcool qui lui causent des maux de tête, et qu’il a tout de suite les sens troublés. L’observation médicale confirme ses autres assertions concernant sa faiblesse de mémoire, sa faiblesse d’esprit, son irascibilité, son mauvais sommeil.

Si l’on exerce une pression vigoureuse sur l’endroit de la trauma, P..., devient congestif, irrité, troublé ; alors il tremble de tout son corps, paraît excité avec trouble des sens, et reste dans cet état pendant des heures entières.

Dans les moments ou il est exempt de ces sensations dont le point de départ est toujours la cicatrice, il paraît poli, expressif, franc, libre, serviable, mais toujours avec des facultés mentales faibles et un esprit voilé. P..., n’a pas été condamné. (Rapport détaillé dans Friedreichs Blætter.)

P.-S.

Texte établi par PSYCHANALYSE-PARIS.COM d’après l’ouvrage de Richard von Krafft-Ebing, Études médico-légales : Psychopathia Sexualis. Avec recherche spéciales sur l’inversion sexuelle, Traduit sur la 8e édition allemande par Émile Laurent et Sigismond Csapo, Éd. Georges Carré, Paris, 1895.

Notes

[1Arndt (Lehrbuch. d. Psych., p. 140), relève particulièrement l’état de rut qui existe chez les épileptiques. « J’ai connu des épileptiques qui se sont enflammés de la passion la plus sensuelle pour leur propre mère et d’autres qui étaient suspectés par leur père d’avoir des rapports sexuels avec leur mère. » Mais Arndt est dans l’erreur quand il prétend que partout où il y a une vie sexuelle anormale, il faut supposer l’existence d’un élément épileptique.

[2Comparez encore Liman : Zweifelhafte Geistessustaende, cas 6 ; le travail de Lasègue sur les exhibitionnistes (Union méd., 1871) ; Ball et Chamburd, Somnambulisme (Dict. des sciences méd., 1881).

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