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Portraits de l’Histoire de la Psychanalyse

CHARCOT Jean Martin

1825-1893

Date de mise en ligne : mercredi 1er mai 2002

Mots-clés :

Jean Martin CHARCOT (1825-1893)

« M. Charcot est arrivé à 10 h. C’est un homme de taille élevée, âgée de 58 ans, coiffé d’un haut-de-forme, avec des yeux sombres au regard étonnamment doux (l’un de ses yeux est dénué d’expression, avec un léger strabisme convergent), de longs cheveux rejetés derrières les oreilles, bien rasé, une physionomie très expressive et des lèvres très charnues ; en résumé un prêtre laïque dont on perçoit la grande intelligence et qui paraît savoir mener une bonne vie » [1].

Médecin et neurologue français, Jean Charcot étudie d’abord la médecine avec le médecin personnel de Napoléon III, avant d’exercer en hôpital. Agrégé de médecine, il est nommé chef de service à l’hôpital parisien de la Salpêtrière, puis Professeur de clinique des maladies nerveuses à la chaire de neurologie de la faculté de médecine de Paris.

Jean Charcot est surtout connu pour avoir démontré que l’hystérie était une maladie à part entière qui ne se laissait pas confondre avec les autres formes d’aliénation ou d’épilepsie. A cette époque, en effet, les paralysies hystériques n’ayant aucune cause organique repérable, les médecins traitaient ces malades, qu’ils jugeaient être essentiellement des femmes, pour de grandes simulatrices, n’ayant en fait aucune maladie véritable. Dans la mesure où par l’hypnose, J. Charcot réussissait à ajouter, puis à retrancher les symptômes convulsifs hystériques à sa guise et devant un large public, preuve était faite que la malade hystérique devait être prise au sérieux.

Cette découverte joua un rôle fondamental dans la naissance de la psychanalyse, puisque c’est en assistant, entre septembre 1885 et mai 1886, aux fabuleuses démonstrations cliniques de J. Charcot, que S. Freud pourra commencer à formuler ses deux hypothèses fondamentales : l’Inconscient et sa détermination éminemment sexuel. S Freud formulera en effet l’hypothèse du primat de la sexualité, après avoir assisté à une remarque que J. Charcot effectua à l’intention de l’un de ses collègues, soulignant sur le ton de la plaisanterie que, finalement, les malades hystériques ne présentaient toujours qu’un unique problème sexuel.

Notes

[1Sigmund Freud, dans une lettre à Martha Bernays datée du 21 octobre 1885, citée par Ernest JONES, " La vie et l’œuvre de Sigmund Freud " [1953], PUF, Paris, 1958, p. 204.

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