« Très vite, les échanges entre les deux femmes prennent un tour très personnel, intimité d’ailleurs anticipée par Lou-Andreas Salomé dès la première lettre, au début de laquelle elle gratifie Anna Freud d’un “Chère Mademoiselle Freud”, ajoutant malicieusement : “J’ai déjà remplacé le ‘très honorée’ par quelque chose de plus libidinal, pour parler freudien.” (…) Toutes ces lettres, sans exception, ont cette caractéristique d’être comme aimantées par Freud qui y tient une place centrale. De ce point de vue, le titre donné à cet ouvrage, À l’ombre du père, se justifie pleinement, même s’il risque précisément de faire un peu d’ombre à la réelle personnalité de chacune de ces deux épistolières.
– Dotée d’un appareil critique très conséquent, cette correspondance, qui présente la particularité d’être quasi complète (sur 433 pièces, 419 ont été conservées), intéressera, au-delà d’un public sensible à la psychanalyse et à son histoire, les psychanalystes et chercheurs qui y trouveront un point de vue tout à fait inédit et précieux sur l’inventeur de la psychanalyse » (Sophie Aouillé, L’Humanité.fr).