« La dernière patiente en vie de Freud, selon une enquête du journal allemand Die Zeit reprise par l’AFP, a accepté de sortir de l’anonymat. Margarethe Walter, sculpteur de 88 ans, estime que Freud lui a sauvé la vie en l’incitant à se détacher de son père autoritaire. “Il a été le seul qui m’ait véritablement écouté. Il est la clé de ma vie. Il a ouvert une porte en moi que personne n’avait voulu ouvrir. J’ai totalement savouré ce qu’il m’a transmis. Et cette source de nourriture de mon âme ne s’est jamais tarie en 70 ans. Il m’a sauvé la vie”. À 18 ans, en 1936, Margarethe avait été envoyée par son médecin généraliste au cabinet de Freud parce qu’elle souffrait d’une “maladie de l’âme”. “J’étais seule, trop couvée, enfermée et certainement pas aimée”. Quand elle consulte Freud, elle rencontre “un très vieil homme”, “mais plein de force”. “Il m’a regardée droit dans les yeux, il m’a cernée et incitée à me détacher de mon père en demandant notamment à celui-ci, qui m’accompagnait, de quitter la pièce. Pour devenir adulte, a ajouté Freud, il faut entretenir ses désirs, nourrir la contradiction, se poser la question du ‘pourquoi’ et ne pas tout accepter en restant muet” » (Guy Duplat, Lalibre.br)