« Croire qu’il est efficace de dénoncer la psychopathologie d’un homme politique pour le disqualifier est une naïveté. C’est oublier que, selon Chateaubriand, pour arriver au pouvoir, mieux vaut s’appuyer sur ses défauts que sur ses mérites. Les Américains se sont reconnus dans le “malade” qu’ils avaient porté au pouvoir [...].
Finalement, le plus inquiétant chez George W. est son regard, ou plutôt son absence de regard. Jamais il ne dévisage ceux à qui il parle. On peut voir là une marque d’autisme invalidant, une identité vacante qui évoque plus la psychose que la névrose. L’initiale W, à laquelle George junior tient tant, vient de walker, le marcheur. C’est cela qui a séduit les Américains : cet homme qui avance pour en découdre avec l’axe du Mal. C’est aussi cela qui effraie : un aveugle qui marche résolument vers ses propres angoisses en ignorant autrui » (Michel Schneider, LePoint.fr).