et quatre autres textes
de René Laforgue
Laforgue est l’un de ces noms familiers, dans le champ psychanalytique, dont l’œuvre est restée étrangement méconnue. Qui, pourtant, contesterait le rôle joué par l’analyste de Françoise Dolto, également fondateur de L’Évolution psychiatrique et premier président de la Société psychanalytique de Paris ?

Né en Alsace, mobilisé dans l’armée allemande en 14-18, René Laforgue consacre sa thèse de psychiatrie aux schizophrènes avant d’engager une analyse avec Eugénie Sokolnicka - alors chargée de mission de Freud en France - et de devenir l’assistant de Henri Claude à l’hôpital Sainte-Anne.

Un analyste de tout premier plan
Outre ses positions sur la schizonoïa, on doit à Laforgue nombre de réflexions cliniques du plus grand intérêt. Le concept de scotomisation en particulier, qu’il définit ainsi en 1925, le différenciant du refoulement, dans une lettre à Freud : « la scotomisation correspond au désir infantile, donc non refoulé, de ne pas reconnaître le monde extérieur, mais de mettre à sa place le moi propre... » Ses travaux sur la névrose d’échec (dont un texte sur Hitler, datant de 1937, malheureusement détruit pendant l’Occupation) et ceux traitant de la névrose familiale - articulée sur trois générations font également date.

Il en est bien sûr question dans ces conférences faites à l’Institut de Psychanalyse de Paris (1934-1936), véritables leçons constituant la matière de La Clinique psychanalytique dédiée à Marie Bonaparte.
Cette réédition est complétée par quatre textes importants, jamais réunis jusque-là : La Pratique psychanalytique, Les Résistances de la fin du traitement analytique, Du Contact affectif du point de vue psychanalytique et L’Échec dans la vie des hommes et des peuples.

– 370 pages - 14,5 x 22,5 cm
– Prix TTC : 50 €