« Car nos mythes, nos inventions, nos crimes sont aussi les enfants de nos songes. Le rêve existait bien avant le langage, le récit, l’écriture - et la linguistique. Il est attesté avant de pouvoir être raconté, chez le fœtus et le nourrisson par exemple. Il ne peut donc être “structuré comme un langage”, comme le pensait Lacan. La perspective s’inverse : sans l’activité onirique des primates, c’est le langage qui n’aurait pu prendre forme. Le rêve n’est pas seulement relié à l’inconscient collectif “restreint à l’humanité”, comme le pensait Jung, mais à “un inconscient collectif généralisé incluant une certaine complexité du vivant”. La vérité du jour n’annule pas les intuitions de la nuit » (Catherine David, Nouvelobs.com).
– Pierre Lembeye, L’homme descend du songe, Buchet-Chastel, 166 p., 18€.