« Portrait de Sigmund Freud en dandy avec gardénia. "On vit divinement", dit-il. Il sera de nouveau à Rome en 1923 avec sa fille cadette Anna, mais là, déjà malade de son cancer à la mâchoire. Au total, il sera venu sept fois dans cette ville, la sienne, finalement, puisqu’il confie alors à Ernest Jones que Rome lui plaît chaque année un peu plus. A vrai dire, il faut prendre tout à fait au sérieux sa lettre de septembre 1910, depuis Palerme, "lieu de délices inouïes". Il s’excuse auprès de Martha et de sa famille de ne pas leur faire partager ses joies faute de moyens, et ajoute : "Il n’aurait pas fallu devenir psychiatre et prétendu fondateur d’une nouvelle tendance en psychologie, mais fabricant de quelque objet de genre courant comme du papier hygiénique, des allumettes ou des boutons de bottines. Il est beaucoup trop tard maintenant pour changer de profession, si bien que je continue - égoïstement mais en principe avec regrets - à jouir seul de tout." Résumons : Freud, en effet, a travers une vie extraordinairement travailleuse, a joui seul de tout » (Philippe Sollers, LeMonde.fr).