« En partant de la situation particulière à l’Espagne [...], Javier Saez brosse le tableau des avancées d’auteurs queer nord-américains (Judith Butler, Teresa de Lauretis, Gayle Rubin,) mais également européens (Monique Wittig, Beatriz Preciado, Marie-Hélène Bourcier, Didier Eribon). Il retrace les temps forts de cette tension entre le mouvement queer et la psychanalyse : reconnaissance, affrontements, malentendus. Il s’ensuit une psychanalyse pas moins divisée par la critique queer que ne l’est celle-ci par celle-là : contestée pour son homophobie, pour n’avoir pas pu se déprendre de la normativité psychiatrique ou n’avoir pas su débusquer l’origine historique et idéologiquement marquée de certains de ses concepts, la psychanalyse s’avère cependant susceptible de redonner vie à sa capacité subversive. On en veut pour preuve l’œuvre de Jacques Lacan, qui, elle aussi, questionne les formes de la subjectivation dès lors qu’on cesse de les réduire à des identités sexuelles » (Théorie queer et psychanalyse, Epel-edition.com).