« L’humoriste normand Alfonse Allais expliquait déjà qu’à part sa découverte de l’Amérique Christophe Colomb n’était qu’un espagnol sans grand intérêt. Onfray, qui est de la même région qu’Alfonse Allais, fait de même avec Freud. En lui supprimant sa découverte de l’inconscient, il le réduit à n’être qu’un juif émigré parmi les autres avec tous les défauts que leur attribue la doxa et qui plus est avec un cancer à la mâchoire. Que Le Point présente Michel Onfray comme le spécialiste de Freud, on peut le comprendre, car cet auteur est très médiatique. Il s’agit de faire audience. L’ennui c’est que si les autres rubriques relèvent du même sophisme, on en viendra à douter de tout ce que cet hebdomadaire annonce et même de ses publicités. Céline disait : “donnez moi une lettre de n’importe qui et je vous le ferai pendre”. Le grand écrivain dénonçait cette pratique. Onfray l’a fait sienne et la mise au point. Au Point ? “Faire le point” est une métaphore maritime. Il s’agit d’un terme de marine servant à diriger convenablement un navire. Quel navire ? Le Titanic ? La nef des enragés, ou le radeau des énervés de Jumièges ? Si c’est ça, on va hésiter à s’abonner. Michel Onfray (deux points) : Freud aggrave son cas. Les deux points peuvent signifier soit une citation soit une conséquence. S’agit-il de Freud qui aggrave le cas de l’humoriste Onfray ou de l’humoriste qui aggrave le cas de Freud ? » (Guy Massat, Freud aggrave-t-il le cas d’Onfray ?).