« À la fin du XIXe siècle, les déplacements en chemin de fer avaient mauvaise réputation. Freud a longtemps souffert de la phobie des voyages, qu’il attribua d’abord à une phobie de la faim “liée à ma boulimie infantile et provoquée par le fait que ma femme n’avait pas eu de dot (ce dont je suis si fier)”. Mais le désir de quitter Vienne, sa curiosité d’intellectuel l’amènent sur les routes de l’Europe, qu’il sillonne en fin d’été selon un cérémonial sans faille. L’Italie d’abord, Rome, Naples, la Sicile, puis Athènes et la Grèce, Londres, l’Amérique enfin : Freud y puise une connaissance nouvelle de la société contemporaine qui n’est pas sans conséquence sur l’évolution de la psychanalyse » (Jacques Moran, L’Humanité.fr).