Pour Freud, lorsque nous utilisons le verbe "aimer", nous rendons compte d’une relation du Moi à son objet sexuel. En ce sens, un emploi adéquat de ce mot ne devrait commencer "qu’avec la synthèse de toutes les pulsions partielles de la sexualité sous le primat des organes génitaux et au service de la fonction de reproduction" (Pulsions et destins des pulsions, p. 40). Si nous souhaitons toujours plus démêler l’amour de la haine, il nous faut donc d’abord analyser les premiers stades du développement de la fonction sexuelle.