« Rappelant ce propos d’Arthur Miller, “seule la fiction ne ment pas ; elle ouvre sur la vie d’un homme une porte dérobée”, Martine Bacherich rappelle et démontre au travers des cas abordés que ce qui va intéresser le psychanalyste dans le récit que fait un patient, ce ne sont pas tant les faits en eux-mêmes que la manière singulière dont ils vont être rapportés, énoncés, révélant en creux la combinatoire qui aura donné son empreinte à l’histoire d’un sujet.
Freud, qui lui-même a défini l’observation psychanalytique comme le “rebut” de l’observation médicale, d’abord étonné que ses histoires de cas se lisent comme des romans, avait fini par penser que c’était la nature même du sujet plus que son propre choix qui imposait ce style, soulignant dans cette proximité entre l’analyse et les histoires quelque chose de structural » (Sophie Aouillé, L’Humanité.fr).