Psychiatre et psychanalyste suisse, Carl G. Jung a d’abord effectué ses études de médecine à Bâle tout en étant l’assistant de E. Bleuler à la clinique psychiatrique du Burghölzli, à l’Université de Zurich, avant de soutenir une thèse sur un cas de medium. Rencontrant S. Freud à Vienne en 1907, les deux hommes sont séduits l’un par l’autre, et C. G. Jung se passionne pour les théories freudiennes, sans pour autant abandonner ses propres conceptions sur le psychisme. En 1910, il devient le premier Président de l’International Psychoanalitical Association (IPA), nouvellement créée, mais trois ans plus tard, à la suite de la publication de « Métamorphoses de l’âme et symboles de la libido » (1912), le divorce entre les deux principaux représentants de la psychanalyse, Freud et Jung, est consommé.
Refusant d’accorder à la sexualité la place capitale que Freud lui réserve, C. G. Jung fonde son propre mouvement et sa propre théorie, la psychologie analytique. Il soutient surtout l’existence d’un inconscient collectif, présentant un caractère essentiellement mythologique et religieux, inconscient collectif duquel chaque être humain se sépare progressivement afin de former son propre subconscient individuel.
Fondateur de ce que l’on appelle communément, la psychanalyse jungienne, la réputation de C. G. Jung reste cependant entachée par la distinction qu’il a cru bon d’opérer, durant la Seconde Guerre mondiale, entre un "inconscient collectif juif" et un "inconscient collectif aryen".