« Il vaut mieux dire, c’est évident, "putain", "bordel", ou "Bon Dieu", plutôt que (comme dans l’ancienne version) "sapristi" ou "sapristoche". Ancienne traduction : "J’en ai assez de me battre avec ces satanés œufs." La nouvelle : "Je peux pas passer mon temps à trifouiller ces œufs à la con." Bon. En revanche, on ne voit pas en quoi "navette à encens" ajoute à "encensoir". Parfois un des traducteurs s’amuse et remplace froidement "c’est en forgeant qu’on devient forgeron" par "c’est en lisant qu’on devient liseron", introduisant ainsi Queneau dans Ulysse. D’ailleurs, qu’est-ce qui ne peut pas "entrer" dans Ulysse et Finnegans Wake ? Ce sont des trous noirs, pas moyen d’en sortir » (Philippe Sollers, Lemonde.fr).