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Gheorghe MARINESCO (1863-1938)

Théorie générale des névroses (symptômes, résistance et refoulement, transfert)

Introduction à la psychanalyse. Exposé des théories de Freud. Section V

Date de mise en ligne : samedi 21 août 2004

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V. - Théorie générale des névroses. - Le sens des symptômes. - Résistance et refoulement. - Transfert

Les médecins répugnent à accorder une attention suffisante aux détails de ce que leur disent les malades atteints de névrose. À leur tour, les psychiatres ne s’intéressent pas au contenu du délire ; la plupart du temps ils s’appliquent à former une espèce de catalogue des symptômes. Freud donne comme exemple les obsessions que le psychiatre se contente de classer, en insistant seulement sur le point que le sujet atteint de ces symptômes est un dégénéré, ce qui, à vrai dire, n’est pas une explication, mais une espèce de condamnation. C’est pour cette raison que Freud accorde la plus grande importance aux moindres détails des actions obsédantes. Et on s’aperçoit souvent de leur caractère symbolique en rapport avec un traumatisme sexuel. Ensuite, un autre trait de la doctrine, c’est que les névroses sont le produit seul perceptible du processus psychique inconscient. Le but de la psychanalyse consiste précisément à découvrir l’inconscient dans la vie psychique. De cette façon on attribue une importance primordiale au facteur tendance et aux phénomènes diffus de l’affectivité, au lieu de les attribuer à la sphère intellectuelle proprement dite.

Les mécanismes pathogéniques qui interviennent dans l’élaboration de certains troubles névrosiques ont été déduits de l’analyse des trois formes de névrose : l’hystérie d’angoisse, l’hystérie de conversion et la névrose obsessionnelle. Ces trois affections sont désignées par le terme générique de névrose de transfert, qui circonscrit également le domaine sous lequel peut s’exercer l’activité psychanalytique. Mais on ne peut rien comprendre à la pathologie des névroses.

Un des faits principaux consiste à séparer les névroses actuelles (névroses de cause somatique, actuelle, non psychogénétiques) des névroses de transfert. Freud fait rentrer dans les premières la neurasthénie et la névrose d’angoisse. Dans les secondes, l’hystérie, la névrose obsessionnelle, les phobies. Dans les premières, les causes somatiques appartiennent encore au domaine sexuel et concernent les fonctions des glandes génitales. Pour Steckel, la névrose actuelle pure n’existe pas et toute névrose d’angoisse est en même temps une psycho-névrose : la névrose d’angoisse étant le premier degré et la base de l’angoisse hystérique. Dans les névroses de transfert, il faut commencer par mener à bien le travail d’interprétation des symptômes. Dans la forme des névroses dites actuelles, le rôle étiologique de la vie sexuelle constitue un fait brut qui s’offre de lui-même à l’observation. Une personne ne devient névrosique que quand son moi a perdu la capacité de réprimer sa libido. Il y aune différence entre les névroses actuelles et les psycho-névroses, dont le premier groupe (les névroses de transfert) nous a tant occupés jusqu’à présent. Dans les deux cas les symptômes découlent de la libido, mais ils impliquent une dépense anormale de celle-ci, et sont dans les deux cas des satisfactions substitutives. Mais les symptômes des névroses actuelles, lourdeurs de tête, sensations de douleur, irritation d’un organe, affaiblissement ou arrêt d’une fonction, n’ont aucune signification psychique.

Les symptômes névrotiques ont leurs sens tout comme les actes manqués et les rêves, et, comme ceux-ci, sont en rapport avec la vie des personnes qui les présentent. La névrose obsessionnelle et l’hystérie sont les formes de névrose qui ont fourni la première base à l’étude de la psychanalyse, et c’est dans le traitement de ces névroses que la thérapeutique psychanalytique a remporté les plus beaux succès. De plus, la névrose obsessionnelle, à laquelle manque la mystérieuse extension du psychique au corporel, devient plus claire et plus familière que l’hystérie. Les actes dits obsédants ne sont que des actions inoffensives, vraiment insignifiantes, le plus souvent des répétitions, des enjolivements des actes ordinaires de la vie courante, avec ce résultat que les actes les plus nécessaires, tels que l’acte de se coucher, d’aller se promener, deviennent des problèmes pénibles, à peine solubles. C’est en vain qu’on conseille aux malades de se distraire, de ne plus se livrer à ces idées absurdes, et de mettre à leur place quelque chose de raisonnable. Le malade est parfaitement lucide, se rend compte de ces symptômes obsédants ; seulement il ne peut rien contre son état ; il peut déplacer la contrainte, mais il est impuissant à l’a supprimer. À côté de la contrainte ou obsession, à contenu négatif ou positif, on voit apparaître, dans le domaine intellectuel, le doute qui s’attache aux choses généralement les plus certaines. Le malade présente souvent un moral très élevé, se montre très scrupuleux, est d’une rare correction. La psychiatrie classique considère les porteurs de ces symptômes comme des dégénérés, voire même des dégénérés supérieurs, mais la psychanalyse a montré à Freud qu’on peut faire disparaître ces derniers symptômes obsédants, aussi bien chez les hommes non dégénérés. La tâche du psychanalyste dans de pareils cas consiste à retrouver la situation passée dans laquelle l’idée obsédante est justifiée et l’action conformée à un but. Mais Freud convient que, s’il est possible d’obtenir une explication satisfaisante du sens des symptômes névrotiques individuels à la lumière des faits, des événements vécus par le malade, la psychanalyse ne suffit pas à trouver le sens des symptômes typiques beaucoup plus fréquents.

Breuer avait déjà trouvé que non seulement le sens des symptômes est généralement inconscient, mais qu’il existe entre cette inconscience et la possibilité d’existence des symptômes une relation de remplacement réciproque. Freud, d’accord avec Breuer, affirme que toutes les fois qu’on se trouve en face d’un symptôme de névrose on doit conclure à l’existence, chez le malade, de certains processus inconscients qui contiennent précisément le sens des symptômes. Les processus inconscients n’engendrent pas des symptômes névrotiques et, d’autre part, dès que ces processus deviennent conscients, les symptômes disparaissent. De cette manière, la psychanalyse fournit à la thérapeutique le moyen de faire disparaître les symptômes des névroses. C’est par ce moyen que Breuer, dans son observation célèbre, a obtenu la guérison d’une hystérique dont nous avons parlé au commencement de ce travail, c’est-à-dire la disparition des symptômes. Il a donc trouvé une méthode qui lui a permis d’amener à la conscience les processus inconscients qui cachent le sens des symptômes et produit la disparition de ceux-ci. La découverte de Breuer forme encore de nos jours la base du traitement psychanalytique et a été confirmée par toutes les recherches ultérieures, malgré les plus bizarres et les plus inattendues complications auxquelles on se heurte dans son application pratique. La thérapeutique de Freud n’agit, en transformant l’inconscient dans le conscient, que dans la mesure où elle peut opérer cette transformation. Le malade sait alors quelque chose qu’il ignorait, c’est-à-dire le sens de ses symptômes. Dans certains cas, les médecins peuvent obtenir des renseignements par une voie détournée, en s’adressant à l’entourage du malade, qui pourra souvent reconnaître les événements qui ont présenté un caractère traumatique et nous renseigner sur des événements reculés de la vie du malade et que celui-ci ignore.

Mais il y a encore un point important. Il s’agit de lacunes de la mémoire ou d’amnésies qui existent fréquemment chez les névrotiques. Si la tâche du traitement psychanalytique peut être exprimée dans la formule : transformer tout l’inconscient pathologique en conscient, il y a des cas où cette formule peut être remplacée par cette autre : combler toutes les lacunes du malade, supprimer toutes les amnésies qui auraient une grande part dans la production des symptômes. Chez les hystériques, il y a des amnésies de très grande envergure. En analysant chaque symptôme, on découvre toute une série d’impressions de la vie passée que les malades affirment avoir oubliées. L’amnésie hystérique peut être considérée comme une suite directe de l’amnésie infantile qui cache les premières phases de la vie psychique même aux sujets normaux. Il y a quelque chose de plus. Les événements les plus récents de la vie des hystériques peuvent également tomber dans l’oubli et, en particulier, les événements qui ont favorisé l’explosion de la maladie et renforcé celle-ci sont entamés sinon complètement absorbés par l’amnésie.

Les névroses infantiles sont beaucoup plus fréquentes qu’on le pense. Elles passent souvent inaperçues, étant considérées comme des signés de méchanceté et de mauvaise éducation. Elles se manifestent le plus souvent sous forme d’hystérie d’angoisse. Fait important, constaté par Freud, c’est que lorsqu’une névrose éclate à une des phases ultérieures de la vie, l’analyse révèle régulièrement qu’elle n’est que la suite directe d’une névrose infantile. À cette époque elle ne s’est manifestée qu’à l’état d’ébauche. Mais il est des cas où cette nervosité se poursuit et devient une maladie qui peut durer autant que la vie.

La fonction de la libido subit un long développement jusqu’à ce qu’elle ait atteint la phase dite normale, qui est celle où elle se trouve mise au service de la procréation. Ce développement comporte deux dangers, celui de l’arrêt et celui de la régression. Cela signifie que toutes les phases préparatoires n’ont pas été correctement parcourues et entièrement dépassées. Freud appelle fixation le fait pour une tendance partielle de s’être attardée à une phase antérieure. Le second danger de ce développement consiste en ce que les éléments plus avancés peuvent, par un mouvement rétrograde, retourner à une phase antérieure : c’est la régression. La régression a lieu lorsque, dans sa forme plus avancée, elle se heurte, dans l’exercice de sa fonction, à de grands obstacles extérieurs. Il y a lieu, pour bien comprendre les névroses, de ne pas perdre de vue les rapports entre la régression et la fixation.

Il y a deux espèces de régression : retour aux premiers objets marqués par la libido et qui sont, comme on le sait, de nature incestueuse, retour de toute organisation sexuelle à des phases antérieures. On observe l’un ou l’autre genre de régression, surtout dans les névroses de transfert. C’est le retour aux premiers objets de la libido qu’on observe chez les névrotiques avec une régularité lassante. Il ne faut pas confondre le refoulement avec la, régression. Le premier est une notion typique et dynamique, la régression est une notion purement descriptive. Le refoulement joue dans le mécanisme de l’hystérie le rôle principal. Il existe bien dans cette maladie une régression de la libido aux premiers objets de la libido, de nature incestueuse, et l’on peut dire qu’il existe dans tous les cas, alors qu’on n’observe pas la moindre tendance à la régression vers une phase antérieure de l’organisation sexuelle.

La psychanalyse révèle un nouveau facteur qui apparaît avec le plus d’évidence chez les personnes frappées d’une névrose en pleine santé. On trouve régulièrement chez ces personnes les indices d’une opposition de désirs, c’est-à-dire d’un conflit psychique. Une partie de la personnalité manifeste certains désirs et une autre s’y oppose et les repousse. Sans un conflit de ce genre, il n’y a pas de névrose.

Les tendances non-sexuelles, c’est-à-dire les tendances du moi, s’érigent contre la tendance libidineuse et il en résulte le conflit pathogène. Les tendances libidineuses repoussées cherchent alors à se manifester en employant des voies détournées, sans toutefois s’efforcer de justifier leur exigence à l’aide de certaines déformations et atténuations. Ces voies détournées sont celles de la formation des symptômes. Toutes les fois que la psychanalyse envisage tel ou tel événement psychique comme un produit de tendances sexuelles, on lui a objecté que l’homme ne se compose pas seulement de sexualité, qu’il existe dans la vie psychique d’autres tendances et intérêts que ceux de nature sexuelle. Cette fois-ci Freud est d’accord avec ses adversaires. Freud affirme qu’il n’a jamais oublié qu’il existe des tendances non sexuelles, car la psychanalyse a élevé tout son édifice sur le principe de la séparation nette et tranchée entre tendances sexuelles et tendances se rapportant au moi, et elle a affirmé, sans attendre des objections, que les névroses sont des produits, non de la sexualité, mais de conflits entre le moi et la sexualité. Elle n’a aucune raison plausible de contester l’existence ou l’importance des tendances du moi, lorsqu’elle cherche à dégager et à définir le rôle des tendances sexuelles dans la maladie et la vie. Si elle a été amenée à s’occuper, en première ligne, de tendances sexuelles, ce fut parce que les névroses de transfert ont fait ressortir ces tendances avec une évidence particulière et ont ainsi offert à son étude un domaine que d’autres ont négligé.

L’étiologie sexuelle se rencontre, sans exception, affirme Freud, dans tous les cas de névroses. Il n’y a jamais de névrose dans la vie sexuelle normale. Cette étiologie est “actuelle” ou “infantile”.

Lorsqu’on se charge de traiter de ses symptômes morbides un malade par la psychanalyse, il oppose une résistance opiniâtre qui se maintient pendant toute la durée du traitement. Cela paraît invraisemblable de la part du malade qui souffre, fait souffrir son entourage et impose tant de sacrifices, comment pourrait-on l’accuser de favoriser sa maladie en résistant à celui qui est là pour l’en guérir ? La résistance se manifeste sous des formes très variées, souvent difficiles à reconnaître. Quoi qu’on invite le malade à se mettre dans un état d’auto-observation, sans aucune arrière-pensée, et à faire part de toutes ses perceptions internes, en écartant toute critique, le premier résultat du procédé de Freud est précisément la résistance du malade. Celui-ci cherche à se dérober à ces commandements par tous les moyens possibles. Il prétend tantôt ne percevoir aucune idée, aucun souvenir, tantôt en percevoir tant, qu’il lui est impossible de s’orienter et de les saisir. Le malade finit par avouer qu’il sait des choses qu’il a honte de confesser et il obéit à ces motifs contrairement à sa promesse, ou bien il avoue avoir trouvé quelque chose, mais cela regarde une tierce personne et pour cette raison ne peut pas être divulgué. On trouverait difficilement un malade qui n’ait pas essayé à se réserver un compartiment psychique pour le rendre inaccessible au traitement. Un des malades de Freud, extrêmement intelligent, lui avait caché pendant des semaines une liaison amoureuse et, lorsque le psychanalyste lui reprocha d’enfreindre la règle sacrée, il se défendit en disant que c’était là une affaire privée.

Les névrotiques obsessionnels s’entendent fort bien à rendre à peu près inapplicable la règle de la technique en exagérant leurs scrupules de conscience et leurs doutes. Les hystériques angoissés réussissent à réduire à l’absurde la règle en n’avouant qu’idées, sentiments et souvenirs tellement éloignés de ce qu’on cherche que l’analyse porte pour ainsi dire à faux.

Lorsqu’on réussit, à force de persévérance, à faire obéir le malade, la résistance se transporte dans un autre domaine. Le malade profite de la moindre occasion pour relâcher son effort, qu’il s’agisse d’un accident quelconque survenu pendant le traitement dans les événements extérieurs, susceptible de distraire son attention, on d’une maladie organique accidentelle en survenant à titre de complication de la névrose.

Freud croit qu’une certaine partie des excitations libidineuses refoulées a droit à une satisfaction directe. Il ne faut pas négliger l’animalité primitive de notre nature. Ou peut être tenté de développer de plus en plus la “sublimation”. Mais de même que dans nos machines à vapeur une partie seulement de la chaleur se transforme en travail utile, de même nous ne pouvons pas détourner l’instinct sexuel de son vrai but. Si l’on réprime trop fortement l’instinct sexuel, dit-il, il en arrivera comme au cheval de la petite ville de Schilda que l’on habituait à se passer d’avoine et qui mourut d’inanition le matin du jour où il allait s’y habituer. Sans sa ration d’avoine, l’animal ne peut pas faire son travail quotidien.

Freud va même jusqu’à dire que le vrai remède du nervosisme dans le mariage serait plutôt l’infidélité, mais la femme vertueuse y répugne, le conflit est né.

Celui qui veut être plus noble que sa constitution tombe dans la névrose. Mais, ordinairement, il se trouve dans la même famille que les hommes sont immoraux, et que les femmes restées honnêtes sont névrosées.

Une autre notion qui résulte de l’étude de la psychanalyse, c’est le transfert affectif. En effet, dans la méthode de Freud, quand elle réussit, il se produit, dans l’âme de la malade, un état émotif intense, lequel augmente lorsque le médecin touche au complexe pathogène et atteint son paroxysme au moment où celui-ci est mis à découvert. C’est le phénomène affective du report ou transfert, qui n’est autre chose que l’attitude affective, signalée par Janet et d’autres auteurs vis-à-vis de la personne de son médecin au moment de la cure psychothérapique.

Il s’agirait donc d’un transfert de sentiments sur la personne du médecin, car nous ne croyons pas que la situation créée par le traitement puisse justifier l’éclosion de ces sentiments. Nous soupçonnons plutôt que toute cette promptitude affective a une autre origine, qu’elle existait chez le malade à l’état latent et a subi le transfert sur la personne du médecin à l’occasion du traitement psychanalytique. Le transfert peut se manifester soit comme une exigence amoureuse tumultueuse, soit sous des formes plus tempérées ; en présence d’un médecin plus âgé, la jeune patiente peut éprouver le désir, non de devenir sa maîtresse, mais d’être traitée par lui comme une fille préférée ; sa tendance libidineuse peut se modérer et devenir une aspiration à une amitié inséparable, idéale, n’ayant rien de sensuel. Certaines femmes savent sublimer le transfert et le modeler jusqu’à le rendre en quelque sorte viable ; d’autres le manifestent sous une forme brutale, primitive, le plus souvent impassible. Mais, au fond, il s’agit toujours du même phénomène, ayant la même origine.

C’est dans les hystéries, dans les hystéries d’angoisse et les névroses obsessionnelles, que le transfert présente une importance extraordinaire, centrale même, au point de vue du traitement. Et c’est pourquoi on les a appelées, et avec raison, “névroses de transfert”. Celui qui, ayant pratiqué le travail psychanalytique, a eu l’occasion de se faire une notion exacte de la nature du transfert, sait de quel genre sont les tendances refoulées qui s’expriment par des symptômes de ces névroses, et n’exigera pas d’autre preuve de leur nature libidineuse. D’après Freud, sa conviction d’après laquelle l’importance des symptômes tient à leur qualité de satisfactions libidineuses substitutives n’a reçu sa confirmation définitive qu’à la suite de la constatation du fait du transfert.

La faculté de concentrer l’énergie libidineuse sur des personnes doit être reconnue à tout homme normal. La tendance au transfert dans les névroses ne constitue qu’une exagération extraordinaire de cette faculté générale. Il serait pourtant singulier qu’un trait de caractère aussi répandu et aussi important n’ait jamais été aperçu, ni apprécié à sa valeur. C’est ainsi que Bernheim avait fait preuve d’une pénétration particulière en fondant la théorie des phénomènes hypnotiques sur la proposition que tous les hommes sont dans une certaine mesure suggestibles. Sa “suggestibilité” n’est autre chose pour Freud que la tendance au transfert, conçue d’une façon un peu étroite, c’est-à-dire à l’exclusion du transfert négatif. Pour Bernheim la suggestion était un fait fondamental dont il n’était pas besoin d’expliquer les origines.

Dans un second article, nous exposerons les critiques dont les théories de Freud ont été l’objet.

Dr G. Marinesco, Professeur à l’Université de Bucarest.

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